Création d'entreprise : ce qui change pour l'ARCE et l'ARE à partir du 1er avril 2025

La réforme de l’assurance chômage apporte plusieurs changements aux dispositifs d’aide à la création ou reprise d’entreprise (ARCE) et à l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE). Applicables dès le 1er avril 2025, ces nouvelles règles concernent les conditions de cumul, les modalités de versement et la reprise de droits. Tour d’horizon des modifications à connaître si vous vous lancez dans l'entrepreneuriat.

Dans le cadre de la nouvelle convention d’assurance chômage, des ajustements majeurs entreront en vigueur le 1er avril 2025 pour les bénéficiaires de l’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE) et de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE).

Conditions renforcées pour le second versement de l'ARCE

Jusqu’ici, pour percevoir le second versement de l’ARCE – versée en deux temps par France Travail – il suffisait de prouver la poursuite de son activité non salariée. Désormais, une condition supplémentaire est introduite : ne pas être en CDI à temps plein au moment du second versement. Cette mesure vise à recentrer l’aide sur les entrepreneurs réellement investis dans leur projet.

Reprise de l’ARE : cessation obligatoire de l’activité

Autre changement d’envergure : la reprise du versement de l’ARE après avoir perçu l’ARCE sera conditionnée à l’arrêt total de l’activité indépendante. Tant que l’entreprise existe, même sans revenus, les droits ARE ne pourront plus être réactivés. De plus, en cas de cessation, un différé de paiement s’appliquera avant le retour à l’indemnisation.

Un cumul ARE/revenus d'activité limité

Jusqu’ici, un demandeur d’emploi créant son entreprise pouvait cumuler ARE et revenus non salariés jusqu’à épuisement de ses droits. Ce cumul est désormais plafonné à 60 % du montant des droits restants, une mesure destinée à encourager la sortie progressive du dispositif.

Versement de l’ARE mensualisé

Enfin, le calcul de l’ARE sera simplifié. À compter d’avril 2025, l’allocation sera mensualisée sur une base fixe de 30 jours, indépendamment de la durée du mois. Cela assurera une meilleure lisibilité pour les bénéficiaires.

Ces évolutions traduisent une volonté d’encourager les démarches entrepreneuriales tout en encadrant les conditions d’accès aux aides. Si vous envisagez de créer ou reprendre une entreprise, il est essentiel d’anticiper ces changements pour bien organiser votre parcours professionnel.